De minuit à minuit (Collectif)


De minuit à minuit

Collectif

De minuit à minuit est un roman de 27 auteurs du polar, de la science-fiction et du fantastique.

En quelques mots

Vingt-sept auteurs — dont les plus grandes plumes de la littérature générale (Darrieussecq , Ravalec, Ulysse, Winckler), les maîtres du polar (Benson, Bouhier, Nicodème, Pouy, Siniac), les stars de la science-fiction (Andrevon, Arnaud, Curval, Pelot, Valéry), les révélations du fantastique (Françaix, Duguël, Pagel) et la jeune génération montante (Blatrier, Fazi, Fuentes...) se sont penchés sur l'émotion humaine la plus ancienne ; : la peur. Leur mission : vous déranger, vous perturber, vous inquiéter. Pour peu que vous soupçonniez de bas-fonds obscurs et secrets dans chaque ville, que vous deviniez la présence de forces invisibles et étranges à l'œuvre dans la société, que vous pressentiez une part des ténèbres enfouie dans chaque âme humaine, vous pourrez affronter les scènes inquiétantes et les peurs intimes que reflète ce miroir truqué qu'est l'anthologie De minuit à minuit.

Public

Ce roman peut être lu par des adultes ou de grands adolescents (plus de 16 ans).

Notre avis

De minuit à minuit propose 27 nouvelles autour de la dark fiction.
Au niveau du style, tous les textes sont parfaitement écrits. J'ai préféré certains styles à d'autres mais tous sont d'un excellent niveau.
Par contre, niveau histoire, il y a du très bon et du moins bon. Mais c'est normal pour un recueil de nouvelles. Petit tour d'horizon.
La première nouvelle est très courte. C'est certainement celle que j'ai le moins aimée. Je me suis même demandé pourquoi elle avait été sélectionnée. Elle ne m'a ni dérangé, ni perturbé, ni inquiété ce qui est pourtant le but du livre.
La deuxième revisite le somnambulisme de manière originale. Elle est d'autant plus effrayante quand vous avez vous-même déjà été confronté au somnambulisme. Rien que de repenser à ma sœur plantée devant moi en pleine nuit, j'en ai des frissons dans le dos.
La troisième est excellente. Elle mêle avec intelligence la science fiction et un ancien mythe (dont je ne dirai rien pour de pas gâcher votre surprise). Elle rencontre même notre histoire française contemporaine puisqu'elle tourne autour d'un fabricant de voitures japonaises qui vient s'installer dans le nord de la France (ça ne vous rappelle pas quelque chose ?).
La quatrième manque un peu son but : faire peur. Car je l'ai trouvée au contraire plutôt mignonne.
Je n'ai pas grand-chose à dire sur les 2 suivantes. Elles ont tout à fait leur place dans ce recueil, sont inquiétantes, bien tournées, bien maîtrisées.
Par contre, la suivante, Angie, mon ange, me laisse dubitatif. Pour être franc, je n'ai absolument rien compris. Cela semble parler d'ange et de vampire sans que ce soit très clair.
Les 3 suivantes sont troublantes à souhait. Elles sont dérangeantes, nous font éprouver des sensations bizarres, surtout la seconde qui nous interroge sur jusqu'où nous serions prêt à aller face à une personne qu'on hait, même s'il s'agissait d'un enfant.
Vient ensuite une extraordinaire nouvelle perturbante. Tous les parents ne pourront rester insensibles à cette histoire d'une mère qui doit vivre en sachant que son fils va bientôt mourir dans d'atroces souffrances.
Malheureusement, la suivante a une fin assez absconse. J'ai trouvé l'idée très bien, le texte bien raconté. Mais je n'ai pas vraiment compris la fin. Et puis, elle ne m'a pas fait peur.
Suit L'île mystérieuse. Le problème, c'est que l'île n'est en rien mystérieuse. C'est une simple île où les touristes viennent durant les mois d'été et où le héros doit apprendre à vivre parmi eux et les autochtones.
Vient ensuite une histoire de famille entre la grand-mère, la mère et la petite-fille sur un fond de malédiction. L'histoire n'est pas nouvelle, est un classique du fantastique. Agréable à lire, sans plus.
Le nœud cajun reprend le principe d'Une histoire sans fin. Là encore, du classique mais bien écrit.
Celle d'après m'a fait penser à du Stephen King. Flippant mais avec encore plein de questions sans réponse à la fin. Ou, plus exactement, plein de questions dont on ne veut pas connaître la réponse.
Les 4 suivantes sont formidables. Ne ratez surtout pas Bibliophagie. C'est une petite merveille, à la fois originale, humoristique, déroutante, angoissante et horrible.
La suivante est écrite comme un scénario de film. L'histoire porte sur la vengeance, sur le pacte avec le Diable. Franchement, pas mal.
Si vous êtes catholique ou une grenouille de bénitier, ne lisez surtout pas Communion. La nouvelle est excellente mais donnera des boutons à certain(e)s.
Vient ensuite l'histoire de Richard de Boosh. Vous ne le connaissez pas. Après avoir lu la nouvelle, vous serez content de ne pas le connaître. Car, si le personnage vaut le détour au départ, vous vous apercevrez vite qu'il n'est pas le voisin parfait.
Nous en sommes presque à la fin. Plus que 2 nouvelles. J'espérais terminer sur les meilleures du recueil. Malheureusement, j'ai été très déçu.
En résumé, De minuit à minuit offre du bon et du moins bon. Faites-vous votre idée.
Critique d'Olivier Drieux, publiée le samedi 9 juin 2018

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